comme je suis un gros flemmard, je copie colle mon article de mon blog

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Une fanfic récente que j'ai écrite le 28/08/10 dans le cadre d'une idée du forum : "Écrivez un texte sur une disparition et en particulier sur ses conséquences. Le texte doit être à la 1ère ou 3ème personne du singulier." J'avais depuis un petit moment envie d'écrire quelque chose sur Valenfield (comprenez la relation Jill Valentine et Chris Redfield), surtout sur les évenements du manoir Spencer et ses conséquences (à la disparition de Jill). Je me suis fait plaisir et je suis assez fier de ce que j'ai produit ! =) Le titre de la fanfic est basée sur la chanson Already Over de RED (que j'ai écoutée en boucle pour écrire cette fanfic, ainsi que Pieces). Sur ce, bonne lecture...

PS : pour tout comprendre, il faut avoir des connaissances sur le sujet Resident Evil. Passez par là : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] si ce n'est pas le cas (vous pouvez cependant passer les moments de Leon/Claire/Ada et tout le tintouin sur l'origine du bioterrorisme).

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It's Already Over, Chris...

La colère, une vengeance, une seconde, c’est le strict nécessaire pour ôter une vie. L’amour, l’espoir, la confiance, c’est le strict nécessaire pour en sauver une.

Chris s’était empressé de regarder dans ce gouffre sans fin, par cette baie vitrée qui donnait sur une falaise sans fond. Le regard perdu et paniqué, complètement désemparé et abattu, il regarda sa partenaire et son ennemi juré se fondrent dans les méandres des abysses. Après avoir crié toute sa rage, tout son désespoir dans le nom de son amie, il se mit à marteler le sol de son poing, jusqu’au sang, tout en se remémorant la scène. Wesker allait l’achever et elle s’était sacrifiée pour lui. Elle était partie, après tant de temps, tant de batailles, tant de victoires ensemble… Il s’arrêta de frapper le sol, achevé par la fatigue, et s’allongea sur le dos, sa main droite ensanglantée sur son abdomen, sur le sol froid du manoir. Raccoon City, ça remonte à loin… Une larme perla sur sa joue. Sa première larme depuis ce jour. Et si combattre le bioterrorisme ne servait à rien ? Il aurait préféré périr entre les hordes de zombies plutôt que de voir sa plus précieuse partenaire tomber à sa place. Il ferma les yeux et se remémora quelques souvenirs, son visage, ses mains, ses yeux, son béret… Sa main droite se déplaça et agrippa son Beretta, qui se déplaçait dangereusement vers sa tempe… A quoi bon sauver ce monde si elle n’y fait plus partie, pourquoi le sauver sans elle ? Son doigt se pliait, la détente se crispait… Il se força à garder ses yeux fermés et dans un dernier élan de désespoir, il tira. Un petit cliquètement se fit entendre. Plus de munitions. Il jeta avec colère l’arme contre les bibliothèques, avant de s’attarder sur le corps sans vie de Spencer. Le sang coulait à flots, le vieil homme ayant une plaie énorme béante dans l’abdomen. Son visage avait un air étonné et accablé de douleurs.

Sans prévenir, les portes s’ouvrirent et une jeune fille frêle armée, habillée d’un uniforme blanc et vert entra dans la pièce, tout en gardant une position de tir. Elle scruta la pièce, prête à tirer sur son ennemi avant de voir Chris, toujours sur le sol. Elle se jeta à son secours.

- Chris ?! Ça va aller ?! Tu es blessé ?! s’écria-t-elle. Elle n’eut pas de réponse. Barry ! Chris est là !

Un vieil homme à barbe entra à son tour dans la pièce, armé d’un gros et imposant magnum. Il regarda avec dégoût le cadavre de Spencer gisant sur le sol et comprit qu’ils n’avaient pas pu arrêter Wesker.

- Rebecca, il n’a rien ? Et où est passée Wesker ? Où est Jill ?!

Toujours aucune réponse. Alors que Rebecca s’empressait de soigner les coups et blessures de Chris ainsi que sa main toujours sanglante, Barry appelait leur QG. La mission était un échec. Mais aucune importance pour Chris, tout était déjà fini.


Quelques temps après les événements, les recherches du corps de Jill et Wesker avaient débuté. Chris, toujours aussi déboussolé, était comme mort vivant. Il passait ses jours et nuits enfermé dans son dortoir et ne mangeait presque rien. Et les tentatives de ses amis pour lui remonter le moral étaient vains. C’était la première fois qu’ils le voyaient dans un état aussi vulnérables. Certes, la disparition de Jill les attristaient, mais jamais ils n’auraient cru qu’elle aurait un tel impact sur cet homme d’habitude si fort et si tenace, le sang froid dans toutes les situations, ce qui prouve que même le plus valeureux des hommes a ses faiblesses.

L’on toqua à la porte. Chris grommela un faible "entrez" et ne bougea pas d’un poil. Une jeune femme à l’allure si sûr et confiant entra dans la pièce. Les cheveux attachés en queue de cheval, une veste de motard et ses bottines marrons, elle s’avança et s’approcha de Chris, qui lui jeta un regard. Elle se baissa avant d’engager la conversation.

- Tu es dans un sale état, mon frère. Chris détourna le regard. C’est la première fois que je te vois comme ça, tu sais. D’habitude, c’est toujours toi qui me réconforte et là, maintenant, je te vois comme un zombie sur un lit, en train d’agoniser, ironique, non ?

Silence. Elle soupira.

- Voyons Chris, c’est moi Claire ! Tu ne me reconnais pas ? Je fais des kilomètres pour venir te voir et tu ne me dis même pas bonjour ! Allez arrête ce petit jeu, c’est pas drôle !

- Putain Claire !

Ce cri la fit reculer en arrière, bousculant la table de chevet au passage. Jamais il n’avait haussé le ton sur elle, jamais. Elle regarda son frère, complètement détruit, l’air dépité. Des visions de Steve lui revint en mémoire et elle comprit ce que ressentait Chris en ce moment.

- Tu sais, moi aussi ça me rend triste la disparition de Jill.

- Tu ne la connaît même pas, pourquoi serais-tu triste ?

- Parce que sa disparition a fait de toi un homme détruit. Tu te rappelles de Steve, à Rockford Island, il y a une dizaines d’années ? Il était mort sous mes yeux et tu avais tout fait pour m’aider à passer outre. Tu ne voulais pas que je m’apitoie sur son sort et que je m’en accable les faits ! Il m’aimait Chris, il m’aimait ! Et moi aussi, je crois que je l’aimais… Et là, je te vois exactement dans un état que tu ne voulais pas pour moi. Réveille toi Chris, ça me tue de te voir comme ça !

Aucune réponse. Chris, recroquevillé sur lui même, avait un regard perdu.

- Bon sang Chris ! Le bioterrorisme ne va pas attendre que tu te remette sur pied pour recommencer à faire des siennes ! Tu sais très bien que tu peux l’arrêter, alors ne lâche pas l’affaire ! L’aéroport d’Harvardville en a été la cible l’année dernière, j’étais aux premières loges ! Et même si Léon était là, j’étais morte de trouille ! Je repensais à Raccoon City, à Alexia Ashford… Mais je n’ai pas abandonné, je continuais à me demander ce que tu ferais dans des moments pareils… Je me suis accroché à ça, à toi ! Un Chris toujours self-control et toujours aussi blagueur dans les pires moments ! Et là je n’ai qu’un dépressif sur le point de se tailler les veines devant moi et je te le répète, ça me tue littéralement de te voir comme ça…

Dépassée par les événements et fatiguée de n’avoir que le silence pour réponse, elle sortit de la chambre en claquant la porte. Chris, toujours aussi perdu, fronça les sourcils.

- Merci, Claire…


Quelques mois plus tard, Chris, accompagné de sa sœur, se rendit sur le lieu de disparition de son ancienne partenaire, une tombe creusée à côté de cette falaise. Les recherches n’ayant donné aucun résultat, il prononça le décès officiel de son amie, en jurant de combattre le bioterrorisme jusqu’à la fin de sa vie, avec du courage et de l’espoir pour deux. La pluie faisait rage. C’était un jour de deuil pour le BSAA qui perdit l’un de ses meilleurs agents. Il se baissa sur la tombe et y déposa des fleurs et un béret bleu, en murmurant des mots. Il se releva et partit, sous les regards des membres du BSAA. Une fois seule, Claire s’approcha de la tombe et s’accroupit, jambes jointes et les mains sur les genoux.

- Tu sais, je ne te connais pas, mais je sais que mon frère t’aime bien. Non il ne t’aime pas que «　bien　», il t’aime beaucoup plus que ça. Il s’adoucit, avec l’âge, tu ne crois pas ? Je crois qu’il t’a dit des mots tout à l’heure, que seule toi entendra, mais il l’admettra jamais, têtu comme il est. J’aurai aimer te rencontrer, Jill.

Elle se releva et partit enfourcher sa moto, laissant la tombe grise seule, sous la pluie.


2009, une vente d’armes biologiques se produit à Kijuju, en Afrique. Chris, toujours affecté par la disparition de son ancienne partenaire, décide d’y participer. Un nouvel enfer commence, mais sans elle. Quoique…

Pour montrer son coté faible, tu as réussi ! ^^ Et dieu merci que son arme n'avait plus de munition, t'imagine, Chris mourir ainsi ! ;_; Même si ça me fait mal de le voir ainsi, aussi faible, désemparé, mais bon, il se battra pour sa Jill \o/ Il rendra ce monde meilleur pour elle , en sa mémoire \o\ *positive attitude*
Enfin, le quoique je pense savoir pourquoi tu l'as mis. Il faudrait vraiment que je m'y mette à ce jeu ! J'ai du jouer quoi, même pas trente minutes ! xD Un jour, un jour ! *evite les parpaing de son Flyfly*

Bref, une conclusion s'impose (ou pas). Ton écriture est toujours fluide et agréable à lire, tu t'es beaucoup amélioré depuis l'époque de Course Nocturne, pas à dire. Le passage où Chris tente de mettre fin à ses jours dans un ultime espoir est tout simplement poignant ! Dans ma tête je ne cessais de me dire "Nan Chris fait pas cette connerie, didiou".
Tu as beaucoup de talent ! Et j'ai hâte de pouvoir te relire à nouveau *_*